En Gironde, depuis l’annonce jeudi dernier du plan de financement du Ségur de la santé, la colère d’une partie des professionnel.les se fait sentir. Les actrices et acteurs du secteur médico-social se disent oublié.es et réclament une meilleure considération économique.
Signé le 13 juillet 2020 par le Premier ministre Jean Castex, Olivier Véran et par les organisations syndicales, le Ségur de la santé a pour but de proposer des solutions aux dysfonctionnements détectés dans le secteur public. En Nouvelle-Aquitaine, le plan d’investissement prévoit 1,29 milliards d’euros pour 156 hôpitaux et Ehpad (sur les 19 milliards d’euros prévus à l’échelle nationale). En plus de constructions et rénovations, 160 000 soignant.es et 7 000 médecins seront ainsi revalorisé.es grâce à ce plan inédit.
Cet accord a été réfléchi pour répondre aux revendications des personnels soignants, dont les conditions de travail difficiles ont été mises en exergue par la crise sanitaire.
Un secteur en manque de reconnaissance
Ces professionnel.les de première ligne qui participent depuis le début de la crise sanitaire à “l’effort national” sont aujourd’hui touché.es par un absentéisme record et des démissions en cascade (65 000 postes vacants en France). Ils et elles réclament aujourd’hui une reconnaissance de leur travail et un traitement égalitaire avec le versement de la revalorisation de 183€ par mois promis aux autres professions par le Ségur.
Si les syndicats sont majoritairement en accord avec les revalorisations salariales destinées aux personnels hospitaliers (hors médecins), ils soutiennent et portent les réclamations des personnels médico-sociaux, exclus de ces augmentations.
Mobilisé.es pour exister
En temps normal, ce secteur d’activité qui couvre le handicap, la protection de l’enfance et l’accompagnement social peine à se mobiliser. Cependant, malgré leur isolement sur le territoire, ces employé.es ont cette fois-ci pas hésité à descendre dans la rue pour faire entendre leur colère. Rassemblé.es mardi devant le Conseil départemental de la Gironde, les personnels médico-sociaux, ou le Planning familial ont exprimé leur mécontentement et scandé leurs revendications.
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