Ce jeudi 25 novembre 2021 a lieu la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Celles-ci constituent une réalité insoutenable dont l’existence doit impérativement cesser. La lutte contre ce fléau ne doit pas être le programme d’un parti, d’une mouvance, d’un discours ou d’un genre mais doit constituer l’affaire de toutes et tous.
Physiques, psychologiques, gynécologiques, verbales ou sexuelles, les violences à l’égard des femmes sont nombreuses et ne cessent de gangréner notre société. A l’échelle mondiale, française ou néo-aquitaine, les chiffres sont alarmants. Selon l’OMS, une femme sur trois est victime de violence dans le monde. En France, en 2020, 139 200 femmes ont subi des violences conjugales, représentant à elles seules 87% des victimes. Et cela empire, avec une hausse de 10% par rapport à 2019 selon le Ministère de l’Intérieur. Trois ans après le Grenelle spécifiquement dédié à ce sujet, le constat est alarmant. Chaque année, les féminicides se répètent. Des femmes meurent en silence. Combien ? Combien de temps allons-nous devoir assister à ce décompte morbide ?
Un problème systémique
Quand elles ne succombent pas sous les coups de leur partenaire, les femmes souffrent d’une violence symbolique induite par une société majoritairement dirigée et organisée par et pour les hommes. Ces atteintes touchent toutes les femmes, à tous les âges, et de tous les milieux sociaux. Dans la rue, nos familles, à l’école, au travail, dans les transports, les médias, les cercles de pouvoir. Elles sont partout. L’apparition de l’hashtag MeToo politique, à l’aune de l’élection présidentielle et des législatives, illustre le caractère systémique de ces violences. Il est impossible de les ignorer. Une société saine ne peut en aucun cas y être indifférent. De notre simple position de citoyen.ne aux postes plus institutionnels, l’action doit primer pour que le terme de « féminicide » ne soit plus qu’une relique du passé.
Des acteurs et des initiatives
Face à cette situation, de nombreux acteurs existent. Plusieurs associations d’aide aux femmes victimes de violences agissent déjà sur le terrain. La police a aussi son rôle à jouer, notamment en matière de recueillement des plaintes dans un contexte bienveillant et d’écoute. C’est d’ailleurs dans de telles conditions que sont organisés des stages de responsabilisation visant spécifiquement les auteurs de violences à l’égard des femmes. Et si ce dispositif s’adresse majoritairement aux hommes, d’autres formes d’organisations rassemblent uniquement des femmes. C’est le cas des manifestations féministes en non-mixité sur la voie publique. Espace où des initiatives émergent tel que le geste « Signal for help », censé sauver la vie d’une femme si celle-ci se trouve dans une situation dangereuse. Mais la question de son efficacité se pose. Comme celle des conséquences psycho-traumatiques des violences conjugales.
Crédit : Noëlle Hamez sur Canva