A Bordeaux, l’association sportive de l’université domine la scène nationale et européenne. Créée il y a moins de dix ans, l’ASUBx, qui compte 480 étudiants-sportifs de haut niveau, affiche d’excellents résultats. Avec, à la clé, sept titres de champion de France et un titre européen des universités.
C’est une belle récompense pour les facs bordelaises. L’université de Bordeaux, par l’intermédiaire de l’association sportive de l’université de Bordeaux (ASUBx), a reçu le titre de meilleure université sportive d’Europe à Madrid, le 13 avril dernier. « C’est une belle surprise, qui récompense la politique sportive menée depuis une dizaine d’années » se félicite Bruno Duverneuil, directeur du département activités physiques et sportives de l’université Bordeaux-Montaigne.
« L’objectif, c’est vraiment d’avoir des résultats »
A l’occasion de ces championnats d’Europe universitaire, 52 étudiants, 8 enseignants et deux arbitres ont porté les couleurs de l’université de Bordeaux dans sept disciplines (tennis de table, volley-ball, basket à 3, tennis, football, judo et badminton). L’ASUBx a obtenu quatre médailles : un titre européen pour l’équipe féminine de tennis, une médaille d’argent pour l’équipe féminine de volley-ball, et deux médailles de bronze en judo masculin et pour l’équipe masculine de football. « Pour envoyer des étudiants dans une discipline aux championnats d’Europe, il faut d’abord être sacré champion de France, explique Clémence Dubrasquet, la secrétaire de l’ASUBx. Par exemple, pour les sports collectifs, c’est très compliqué d’atteindre les championnats de France. Ce titre européen est une très belle performance. C’est même un peu inespéré. »
Fondée en 2009, l’ASUBx regroupe les associations sportives de l’université de Bordeaux et de ses universités partenaires (université Bordeaux-Montaigne, Sciences Po Bordeaux, Bordeaux Sciences Agro et Institut polytechnique Bordeaux). Elle rassemble, dans de nombreuses disciplines sportives, 480 étudiants de haut niveau inscrits dans un double projet : études universitaires et sport de haut niveau. « L’ASUBx a pour mission de développer le sport de haut-niveau, assure Bruno Duverneuil. Seuls les meilleurs étudiants intègrent l’association et participent aux championnats. L’objectif, c’est vraiment d’avoir des résultats. »
L’université de Bordeaux domine également les compétitions universitaires au niveau national. Elle détient le titre de meilleure université sportive française depuis 7 ans. De belles performances rendues possibles par les partenariats et les moyens alloués par la fac. « Entre l’université de Bordeaux et celle de Bordeaux-Montaigne, beaucoup de moyens sont alloués aux sports. Ceux-ci sont en légère augmentation en raison du nombre d’étudiants, confie le directeur des sports de Bordeaux-Montaigne. On salue l’initiative de l’université, mais on aimerait que ça aille encore plus loin. »
Meilleure université sportive française depuis sept ans
L’ASUBx travaille également avec des clubs sportifs de la métropole bordelaise et de Nouvelle-Aquitaine. L’association souhaite attirer les meilleurs étudiants sportifs de la région en leur permettant la poursuite de leurs études, tout en l’associant à la pratique du sport de haut niveau. « Ce n’est pas facile de concilier les deux, confirme Clémence Dubrasquet. Ils doivent obligatoirement rater des cours. L’université met donc en place des aménagements au niveau de l’emploi du temps et des parties, afin qu’ils puissent avoir des résultats à la fois sur le plan sportif et universitaire. L’objectif, c’est de rendre la fac plus attractive et de faciliter les études des sportifs. »
L’ASUBx, créée il y a moins de dix ans, a affiché jusqu’ici d’excellents résultats. Ces performances, elle les doit en partie à la qualité des installations de l’université. « Au niveau national, nous sommes l’une des universités les plus équipées au niveau du sport. Mais nous procédons actuellement à une restructuration des installations. Dans une dizaine d’années, on sera au top » se félicite Bruno Duverneuil. Pour l’instant, sur le plan national et européen, l’université de Bordeaux et l’ASUBx sont déjà au top. Mais peuvent-ils faire mieux ? « Le but, pour les compétitions futures, c’est de faire au moins aussi bien, sourit le directeur des sports de Bordeaux-Montaigne. On peut toujours faire mieux, mais il faudrait des moyens supplémentaires. Un jour, on sait que ça va s’arrêter. Quand on est haut, c’est très compliqué d’y rester… »