Les communes rurales de la Gironde ont commencé leur recensement depuis le 19 janvier, et ce jusqu’au 18 février pour les villes de moins de 10 000 habitants. Un enjeu majeur pour les villages de l’est du département qui voient leur population diminuer année après année sans pour autant attirer de nouveaux habitants.
Saint-Émilion se vide petit à petit de ses habitants. Désormais, ils ne sont moins de 300 intra-muros.
Le foncier est mis en cause. Aujourd’hui seuls les grands propriétaires sont capables d’investir. Les maisons, volets fermés, sont à l’abandon.
Françoise habite depuis 45 ans à Saint-Émilion : « Avant, c’était un village, ça ne l’est plus. C’est un piège à touristes maintenant. »
Il reste très peu de commerces de proximité. Au milieu des établissements pour touristes, la pharmacie survit seule.
Le tourisme du vin a pris le dessus sur la vie de quartier. A chaque coin de rue, on trouve un hôtel ou un restaurant.
Quant aux commerçants qui restent, ils n’habitent plus tous à Sainte-Foy-la-Grande. La buraliste habite désormais à Pineuilh.
Sainte-Foy-la-Grande, classée en zone de sécurité prioritaire, en zone d’éducation prioritaire, et même inscrite dans le dispositif national baptisé “politique de la ville”.
« Beaucoup de commerces sont partis » selon la boulangère de SFLG.
Pourtant, il reste encore un nombre important de commerce pour une si petite ville.
Les opticiens de SFLG ne se sentent pas dans une zone de sécurité prioritaire.
« Je suis contre le dénigrement de la ville ! » s’exlcame Véronique, la coiffeuse.
Véronique se montre très optimiste sur l’avenir de La Réole.
Le salon de coiffure fait face à la grande place de la mairie, vide. Silence radio à 17 heures dans les rues.
« La population est assez jeune », selon la mairie de Génissac.
Le bar-tabac de Génissac, c’est le seul et unique commerce du village.
La construction de nouveaux lôtissements, une aubaine pour la ville.
Tristan, 22 ans travaille à Génissac qu’il trouve que Génissac est beaucoup plus conviviale que Ste Émilion.
De vignes en vignes. De champs en champs. C’est tout ce qu’il y a au bord de la route lorsqu’on dépasse Libourne, toujours en direction de l’est. Les communes rurales sur notre chemin semblent également bien vides, en dépérissement. Alors que le reste de la Gironde gagne des habitants, de ce côté-ci du département, c’est le contraire.
Du 19 janvier au 18 février, toutes les communes de moins de 10 000 habitants en France métropolitaine effectuent leur recensement. Plus de 500 villes et villages sont concernés en Gironde. Les résultats sont attendus avec inquiétude, dans cette zone où la démographie est fortement en baisse.
Saint-Émilion, La Réole, Sainte-Foy-la-Grande : ces trois communes rurales ont vu leur population partir progressivement. Nous nous sommes rendues sur place pour comprendre cette désertification.