Les politiques à l’assaut de la communication numérique

Cap sur 2017. Les politiques dépoussièrent leur com’ et passent au numérique. Echantillon de la communication politique sur le web.

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Capture d’écran Youtube
  • « Fréquence France » : la web-radio de Nicolas Sarkozy

Diffusée sur la plateforme Soundcloud, Fréquence France se veut une radio ouverte : « C’est à vous que je veux parler », annonce le slogan. Sur sa page Facebook, le chef des Républicains confirme : « C’est avec vous que je veux, quotidiennement, m’adresser, échanger, parler ». Le principe est simple : chacun est libre de poser ses questions à Nicolas Sarkozy, qui y répondra à coeur ouvert.

Lancée le 3 février, la première émission avait pour thème la crise agricole. Nicolas Sarkozy était « à l’écoute des agriculteurs de l’Aveyron », même si, on s’en doute, les intervenants sont triés sur le volet.

A la traîne dans les sondages, l’ex-chef de l’Etat tente donc le pari d’une communication numérique pour renouer le lien avec les Français. Ce qui donne du : « Bonjour Philippe, et un salut amical à tous les éleveurs et agriculteurs du Charolais ! » En s’improvisant animateur de son émission, Nicolas Sarkozy en profite pour distiller des messages politiques en s’affranchissant des filtres des médias classiques. La portée de Fréquence France reste cependant limitée. A ce jour, la chaîne de l’ex-président de la République ne compte que 402 followers.

 

  • « Pas vu à la télé » :  la chaine Youtube de Jean-Luc Mélenchon

Réputé pour son désamour des médias, le chef de file du Parti de Gauche passe exceptionnellement de l’autre côté du micro. Peut-être pour faire un meilleur travail que les journalistes qui l’interviewent ? Le jingle de l’ORTF des années 60 qui introduit la vidéo laisse à croire que Jean-Luc Mélenchon veut s’essayer à l’exercice… et manque de modernité. Pourtant, il précise d’entrée de jeu : « Je ne suis pas interviewer, ce n’est pas mon métier. C’est une rencontre ».

Dans la première vidéo de son émission « Pas vu à la télé », Mélenchon présente Zoe Konstantopoulou, ancienne présidente au Parlement grec. « Vous ne l’avez jamais vue sur les grandes chaînes de télévision françaises. C’est une drôle de situation ! Alors on va réparer ça », annonce Mélenchon. Il ajoute : le principe de l’émission sera de recevoir, pendant plus d’une heure, des « personnalités qui ont peu d’espaces dans les médias audiovisuels classiques, afin de traiter des thématiques peu ou pas débattues ». Le discours mélenchonniste habituel. Ayant affirmé qu’il ne participerait pas aux primaires de gauche pour 2017, Mélenchon tente de capter une audience en faisant cavalier seul.

La première émission a fait plus de 25 000 vues en trois jours. L’accueil auprès des internautes semble plutôt bienveillant, saluant une « excellente initiative« . Mais notant quand même que « le montage pourrait être plus nerveux« .

 

Jeanne Travers

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