Le breakdance a traversé l’Atlantique pour arriver jusqu’en France au début des années 1990. Hassan Sarr fait partie des breakdanceur·euses qui composent le paysage bordelais d’aujourd’hui.
Babacar Cissé, Piroger Bakambo ou encore Moïse et Joseph N’Tumba. Ce sont les précurseurs qui ont popularisé le hip-hop dans les banlieues bordelaises au milieu des années 1990. Hassan Sarr s’est formé auprès de ces noms. Il donne désormais des cours de Breakdance aux apprenti⸱es de la formation du Centre Adage. “Ce n’est pas que du sport, ce n’est pas que de l’art, c’est un mode de vie qui séduit les instances politiques car il touche la jeunesse urbaine généralement réfractaire”, affirme le quarantenaire.
De la rue à la scène
À Bordeaux, la culture hip-hop a débarqué sur la rive droite, plus défavorisée, avant d’investir le centre-ville : c’est ce que souligne Loïc Lafargue de Grangeneuve, sociologue, dans la revue académique Sud-Ouest Européen. Les danseur·euses urbain·es cherchaient à renouveler leur public, à travers des spectacles de rue en terres inconnues.
D’abord ignorée ou interdite, la culture hip-hop a été encouragée par les pouvoirs publics au début des années 2000. De fil en aiguille, les artistes de rue se sont installé⸱es dans des salles financées par les collectivités.
Sous le feux des projecteurs olympiques
Le breakdance, branche la plus populaire du hip-hop, a été reconnu officiellement comme sport de haut niveau en 2019. Après son intégration à la Fédération française de danse, la discipline fera sa première apparition olympique et paralympique aux Jeux de Paris 2024. 16 B-boys et 16 B-girls (personnes qui pratiquent le Breakdance NDLR) s’affronteront en face à face dans deux compétitions femmes et hommes en individuel. Les épreuves auront lieu les 9 et 10 août prochains à la Concorde.
Retrouvez le reportage complet dans le journal d’Imprimatur spécial radio.
Corentin Teissier
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