Ce 11 décembre incarne un moment clé de la vie politique française. Depuis plus de deux ans, la réforme des retraites turbine dans les tuyaux gouvernementaux. Deux ans de discussions et débats avec les partenaires sociaux. Résultat ? La réforme parait au mieux absconse, au pire effrayante.
La rue s’anime. Grèves et manifestations interprofessionnelles alertent le gouvernement. Une semaine après le 5 décembre, jour de départ de la mobilisation sociale, Édouard Philippe enfile – enfin ?- son costume d’exégète du projet. Face au Conseil économique, social et environnemental, et surtout aux caméras des chaînes d’information en continu, le locataire de Matignon aspire à maitriser, voire à vaincre, l’incendie sociale.
Le gouvernement a-t-il entendu lesprotestations multiformes ? Les contestataires comprennent-ils l’obstination de l’exécutif ? Imprimatur était aujourd’hui au contact des Bordelais. Avec des forces de l’ordre, mobilisées devant l’hôtel de police pour la réforme des retraites. Au coeur de la fac de la Victoire occupée, sous les yeux des enseignants, par des étudiants soucieux de leur avenir. Ou encore, au sein de la caserne des pompiers, pas pyromanes, mais toujours déterminés. Actions, réactions.