À partir de 16h30 ce mardi 12 mars, les députés se prononceront sur la stratégie envisagée par le Gouvernement pour apporter une aide à l’Ukraine. Ils ont été convoqués par le Président de la République pour débattre autour de l’accord de sécurité signé entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky en février dernier.
Le débat s’annonce houleux. En pleine campagne pour les Européennes, les camps politiques se déchirent. Les Macronistes comptent sur ce vote pour dénoncer des ambiguïtés russophiles de la part du RN et de LFI. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, issue du camp présidentiel, a souligné que le vote de chaque groupe allait être “intéressant”. Le Premier Ministre lui a multiplié ses attaques contre le parti d’extrême droite, en les accusant de “faiblesses” et de “mollesses” face à Vladimir Poutine. Le porte-parole du Rassemblement National, Sébastien Chenu, a dénoncé “des procès en russophilie là pour détourner les électeurs des vrais enjeux”. Le président du parti, Jordan Bardella, a annoncé dans la matinée sur France 2, que son parti ne participerait pas au vote.
La gauche de l’hémicycle se divise sur la question. Selon Manuel Bompard, les Insoumis s’inquiètent des propos du Président de la République. Tandis que la tête de liste PS pour les Européennes, Raphaël Glucksmann, juge le “débat utile” et appelle “tous ceux qui sont attachés à la démocratie et à la sécurité de l’Europe à voter cet accord”. Comme souvent désormais, Les Républicains auront un rôle clé à jouer au moment du vote pour faire pencher la balance dans une direction ou dans l’autre.
Les députés seront invités à voter à la suite d’un discours prévu par Gabriel Attal, dont le contenu exact n’est pas encore connu. Le Figaro rapport que le résultat du vote sera simplement symbolique et n’impliquera pas le gouvernement.