Que reste-t-il de ce dimanche de janvier ?

Ils étaient plus d’un million l’année dernière, ils ne sont plus que quelques centaines cette fois-ci. Dimanche 10 janvier la place de la République de Paris a accueilli une cérémonie en mémoire des victimes des attentats de janvier et de novembre 2015.

François Hollande et Anne Hidalgo, la maire de Paris, avaient convié l’ensemble des survivants et des familles des victimes à se retrouver au pied de la statue de la place République, le temps d’un hommage collectif.
Au programme : dévoilement d’une plaque commémorative et dépôt d’une gerbe de fleurs au pied de la majestueuse Marianne de bronze. Après la cérémonie officielle, place à la musique et à la poésie avec Victor Hugo et, moins attendu, Johnny Hallyday. Le chanteur n’était pas là pour allumer le feu cette fois-ci, mais pour honorer à sa manière la mémoire des disparus. Et peu importe si Charlie Hebdo ne l’a jamais porté dans son coeur…  Accompagné à la guitare par le chanteur et compositeur français Yodelice, le rocker a entonné « Un dimanche de janvier », titre composé par Jeanne Cherhal. Une chanson en souvenir de la monumentale marche du 11 janvier 2015.

Puis c’est « Le temps des cerises » qu’entonne le choeur de l’armée française et bientôt la Marseillaise résonnera encore dans la place de la République à moitié vide. Deux chants historiques pour une cérémonie qui le sera certainement moins que sa grande soeur du 11 janvier 2015. Il y a un an, ils étaient environ 1,5 million à chanter l’hymne national en coeur sur ces pavés.

Promesse de jours meilleurs et dernier temps fort de cette cérémonie, la lecture de l’allocution  de Victor Hugo prononcée le 04 septembre 1870 au lendemain de la proclamation de la IIIe République ; « Etouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. (…) C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté. »

 

Manon Derdevet

 

 

 

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