Maxime-Pierre Delemailly, 20 ans, est DJ à Bordeaux depuis seulement quelques mois. Devenir DJ n’est pas une mince affaire. Les débuts sont difficiles et il faut savoir saisir les opportunités. L’artiste raconte.
Pourquoi avez-vous choisi de vous lancer dans la musique ?
Ça s’est fait assez naturellement. Mon frère a toujours fait de la musique, il a dix ans de plus que moi, j’ai toujours grandi avec l’idée d’un grand-frère modèle. Comme il faisait du son, j’ai voulu l’imiter. Alors quand j’étais petit, je volais ses CD et j’y ai pris goût. Un jour, il a changé de guitare donc il m’a donné son ancienne et j’ai commencé par bidouiller par moi-même avec, et j’ai adoré. Puis, j’ai voulu faire plus, avec plus d’instruments, alors j’ai commencé à créer de la musique sur ordinateur. De fil en aiguille, j’ai découvert des artistes, des genres, des personnes qui font la même chose que moi, et maintenant je suis DJ.
Ce que j’adore, c’est l’attraction avec les gens, c’est pour ça que je me suis acheté des platines. Car je me suis dit que je pouvais faire découvrir aux gens les musiques que j’écoute seul dans ma chambre.
Que pensez-vous de la scène musicale bordelaise ?
C’est assez particulier car c’est une ville très culturelle depuis peu d’années, avec énormément d’artistes et pas mal de concurrence. Mais il y a aussi beaucoup de demandes : à Bordeaux, avec autant de bars que d’habitant⸱es. Il en découle de nombreux styles différents alors, pour réussir à faire sa place, il faut avoir son propre style ou être vraiment très talentueux dans un genre déjà en place.
Et moi, comment j’arrive à faire mon trou ? C’est encore assez compliqué, comme je suis arrivé à Bordeaux en septembre dernier. Mais à force d’aller dans des soirées, de rencontrer du monde du milieu, d’envoyer mes propres sets, de faire mes petites scènes par-ci par-là dans des bars, on commence petit à petit à faire son réseau, à se faire repérer.
Aujourd’hui, arrivez-vous à vivre de votre musique ?
Non je n’en vis pas du tout parce que c’est difficile. Je suis en année de césure et j’ai un emploi à côté. Pour l’instant, la musique est une passion annexe de mon emploi. Mais à terme, j’aimerais vraiment pouvoir en vivre. C’est pour ça que l’année prochaine, je reprends des études dans le son, pour me perfectionner. J’ai encore trois ans d’études : je vais les utiliser pour peaufiner mon projet artistique, pour qu’à la fin de mon diplôme, je puisse ressortir avec une vraie proposition artistique.
Retrouvez le reportage complet dans le journal d’Imprimatur spécial radio.
Maxime Sallé