On arrête tout en Nouvelle Aquitaine aujourd’hui. Annonce de la fermeture possible de la centrale du Blayais, abandon d’urgence de deux immeubles rue Sainte-Catherine à Bordeaux, opération escargot sur la Rocade… Les évènements de ces derniers jours immobilisent la région.
« Fermera ? Fermera pas ? » attaque aujourd’hui Sud Ouest après les déclarations d’Emmanuel Macron hier matin. Dans son discours sur la transition écologique, le président a évoqué la fermeture de 14 réacteurs nucléaires de 900 MW (mégawatts) d’ici 2035. Les plus anciennes sont dans le collimateur et Fessenheim ne serait donc plus la seule visée. La centrale girondine du Blayais fêtera bientôt ses 40 ans d’existence et même si elle n’a pas été directement citée, la CGT annonce deux jours de grève les 3 et 13 décembre prochains.
Le quotidien, tout comme France Bleu Gironde et France Info ont privilégié l’angle de l’emploi plutôt que celui de l’écologie. En ces temps de mobilisations citoyennes, la parole est donnée aux syndicats et aux habitants. France Bleu est ainsi allé à la rencontre des 1 550 habitants de Braud-et-Saint-Louis, très inquiets de la fermeture de leur centrale.
On ralentit également du côté de la rocade ce matin. Une opération escargot est menée depuis 7h30 par les taxis et les ambulanciers contre la loi sur le financement de la sécurité sociale, qui prévoit un déremboursement des transports sanitaires. France 3 Nouvelle Aquitaine a choisi de suivre les 250 véhicules depuis le stade Matmut Atlantique jusqu’à la préfecture. Témoignages à venir.
La ligne Bordeaux-Dax est de son côté au point mort. La ministre, Elisabeth Borne a annoncé lundi les mesures ferroviaires pour mieux desservir les territoires ruraux. la LGV ne s’y inscrit pas puisqu’il s’agit, en grande partie, de rénover celles déjà existantes. La République des Pyrénées rappelle le coût du projet: 9 milliards d’euros qui ne permettraient de gagner qu’un « petit quart d’heure » entre les gares du département. Une idée que même les élus se seraient résolus à défendre.
Le quotidien des vingt habitants du 152 rue Sainte Catherine à Bordeaux a aussi été bousculé. 20 Minutes rapporte qu’ils ont été contraints hier d’évacuer l’immeuble, suite à un arrêté de péril formulé par la ville. Des fissures inquiétantes menaceraient les logements de ce tronçon de la rue commerçante, immobilisant les habitants et le magasin Maisons du Monde qui se trouve au rez-de-chaussée.