Municipales à Bordeaux : Une coalition centre/droite naît contre Pierre Hurmic

Mairie de Bordeaux © Jean Cont, pexels

À Bordeaux, les représentants des partis d’oppositions de la droite et du centre ont en ligne de mire une candidature commune aux élections municipales de 2026. Leur objectif est clair : éviter l’éclatement des voix pour remporter la mairie. 

L’opposition contre-attaque. Dans la course à la mairie de Bordeaux en 2026, quatre visages ont en ligne de mire un objectif: renverser Pierre Hurmic lors des prochaines élections municipales. Pour ce faire, Nicolas Florian (LR), Thomas Cazenave (député Renaissance), Fabien Robert (MoDem) et Nathalie Delattre (parti radical et ancienne ministre macroniste) ont fait le choix de s’associer dans la quête du Graal. Alors que LR et Renaissance s’étaient déjà alliés en 2020, la venue du MoDem et du Parti radical renforce considérablement leur position. En s’alliant, ils évitent le risque d’une dispersion des voix.

Pour Fabien Robert, président du MoDem en Gironde, « une élection municipale n’est pas une élection droite/gauche/centre. Au MoDem, nous avons des élus dans les listes de gauche comme à Lille ou Dijon. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour la ville ». Selon l’élu, la liste de Pierre Hurmic « contient des représentants flirtant avec l’extrême gauche ». « Je ne franchirai jamais la borne des extrêmes » poursuit-il, « mais même sans membre de la Nupes, certains membres de la majorité ont clairement un problème avec les valeurs républicaines ! Il faut montrer aux gens qui n’ont pas voté la dernière fois qu’ils doivent avoir confiance en la politique. ». Aux dernières élections municipales, le taux de participation était de 37 %. 

Une alliance sans grande surprise

Myriam Eckert, conseillère municipale affiliée au parti d’extrême-gauche Bordeaux En Lutte et membre de l’opposition, n’est pas vraiment surprise par cette alliance de centre-droit. « C’est logique qu’ils se rassemblent s’ils veulent gagner les élections étant donné leurs affinités politiques. Surtout, le RN n’a pas de poids électoral à Bordeaux et ne siège pas au conseil municipal, M. Robert et ses alliés ont donc l’opportunité de se présenter comme une droite unie. » Même son de cloche pour la majorité, à l’instar d’Harmonie Lecerf-Meunier, adjointe au maire chargée des solidarités. L’élue écologiste juge qu’ils « sont sur la même longueur d’onde sur beaucoup de sujets », mais estime que c’est un « amour contrarié ». En effet, « au premier tour des dernières élections municipales, ils se sont tous battus entre eux ». Un propos rejoint par le communiste Olivier Escot, qui voit ce bloc naissant comme un « panier de crabes ». L’adjoint au maire chargé du handicap considère que « cette alliance émane directement du feu gouvernement Barnier, qui a voulu vider les poches des collectivités locales avec son projet de loi de finances ! » Face à ces tensions grandissantes, « les juges de paix seront les Bordelais », estime Mathieu Hazouard, chef de file du Parti socialiste de Gironde.

Alyssa Appino et Clément Haritzhandiet

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