Les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse ont débuté le mardi 7 mai. Le chantier a pour but de créer une ligne à grande vitesse pour relier Bordeaux et Toulouse. Malgré la concrétisation du projet, les mouvements de contestation continuent de se mobiliser.
Laurent Favriot est engagé au sein du collectif Stop LGV Bordeaux Métropole. Pour le militant, même si les chantiers débutent (voir Imprimatur du 13 décembre 2023), il faut continuer à se battre. « On ne perd pas espoir, pour l’instant, l’Union européenne n’a toujours pas accepté de financer le projet. Il manque des financements. » Comme l’explique Gabrielle Renondi membre de la coordination « LGV non merci », l’Union européenne serait pourtant obligée de financer le projet à hauteur de 20%. Le reste serait financé par l’État à 40 % et les 40 % restants par les collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine. Pour la militante, le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) est perçu comme « une aberration » d’un point de vue écologique et économique. Le coût initialement estimé à 14,3 milliards d’euros serait selon elle « largement sous-estimé« .
Laurent Favriot dénonce également la « destruction de la vallée du Ciron, qui abrite plusieurs espèces protégées« , relique vieille de 40 000 ans. Selon les opposants au projet, le chantier total occuperait « 4830 hectares de terres naturelles, agricoles et forestières ». Le mouvement continue de s’organiser avec d’autres collectifs sous différents modes opératoires pour sensibiliser les néo aquitains et les occitans sur le sujet.
« LGV non merci » et différents collectifs dont fait partie Laurent Favriot organisent leur prochain rendez-vous, une “Sarabande” le weekend du 25 et 26 mai. Les citoyens se rassembleront dans le Lot-et-Garonne pour deux jours de mobilisation festive.
Retrouvez le reportage complet dans le journal d’Imprimatur spécial radio.
Clémence Bailliard