Vielles pierres. Poutres apparentes. L’odeur de la soupe sur le feu. Le squat du Sherby rappelle les maisons de campagned’un autre âge, apaisante et coupée du monde.
Propriété du Conseil Régional, le bâtiment était laissé à l’abandon. Il n’a repris vie que début octobre avec l’arrivée des squatteurs. Les huit cents mètres carrés sont occupés par un collectif de squatteurs. C’est une véritable nébuleuse qui s’articule autour de la bâtisse. Tandis qu’un bâtiment est dédié à l’envoi de colis pour l’association Juste pour des Sourires, un magasin solidaire a aussi pris racine dans les murs. Avec deux associations bordelaises, le collectif organise des maraudes. Un improbable réseau qui permet au Sherby d’accomplir sa mission originelle : offrir un toit aux familles à la rue. Malgré la menace d’une expulsion, deux y vivent encore. Portraits.
Textes & photos – Clément Pouré