Ce mercredi midi, quelque 90 policiers se sont mobilisés devant l’hôtel de police de Bordeaux. Ce rassemblement organisé par quatre syndicats de police (Alliance Police nationale, Unité SGP-Police, Unsa Police et Synergie), dénonce la réforme des retraites qui remettrait en cause leur statut particulier. Nous sommes allés à la rencontre de Jordan Dusseau, délégué syndical départemental pour l’Unsa.
Crédit vidéo : Erwan Morvan
Les forces de l’ordre se mobilisent aussi en interne. Un système de « black out » a été mis en place par les différents syndicats. Il prône le service minimum. « On ne fait pas de travail d’initiative, on ne sort que sur l’appel du 17 » déclare Jordan Dusseau. Aucune patrouille n’est de sortie. Le délai d’intervention est forcément plus long et aucune forme de prévention des délinquances ne prend place.
Les policiers illustrent aussi leur mécontentement par le zèle : « On ralentit le service judiciaire sur le temps de traitement des affaires » explique le délégué syndical. Gros filtrages à l’aéroport avec des fouilles allant jusqu’à deux heures et demi, contrôles routiers interminables, l’objectif est de gêner la voie publique pour se faire entendre.
Les syndicats le savent, s’ils s’expriment totalement et stoppent tout, « il y aura des victimes, des histoires, des drames » selon le membre de l’Unsa. Toutefois, il précise qu’aucun arrêt de la mobilisation n’est pour le moment envisagé.