La guerre entre Apple et le FBI continue de faire rage.
La firme à la pomme a réclamé jeudi l’annulation d’une décision de justice l’obligeant à fournir un logiciel capable de décrypter l’iPhone d’un des auteurs de la fusillade de San Bernardino. Depuis, Edward Snowden s’est exprimé sur l’affaire, et le gouvernement américain a répondu point par point à la défense d’Apple.
Qu’en pense la presse dans tout ça ? Tour d’horizon :
« C’est des conneries » : pour Snowden le F.B.I. n’a pas besoin d’Apple pour déverrouiller un iPhone
Vice News relaient les propos d’Edward Snowden qui s’est exprimé hier depuis Moscou lors d’une conférence sur la démocratie.
Selon lui, le FBI ment lorsqu’il déclare « qu’Apple a « l’exclusivité des moyens techniques » pour déverrouiller ce téléphone ».
The global technological consensus is against the FBI. Why? Here's one example: https://t.co/t2JHOLK8iU #FBIvsApple https://t.co/mH1ZXOOQ1E
— Edward Snowden (@Snowden) March 8, 2016
« Le consensus global de l’industrie technologique est contre le FBI. Pourquoi ? Voilà un exemple »
Même son de cloche sur le pure player américain Mic qui donne la parole à des spécialistes en sécurité informatique.
Pour Mic, il est surtout probable que le FBI manque de compétences dans ce domaine.
Le ton monte
Le site de tech américain The Verge souligne quant à lui que le ton devient ouvertement hostile entre Apple et le FBI.
Les deux parties sont de plus en plus agressives : le FBI a déclaré que la position d’Apple est « corrosive pour les institutions qui sont le plus à même de garantir la défense des libertés et des droits »
Devant la presse, Apple a accusé le FBI de diffamation, ajoutant que « tout le monde doit se méfier, parce qu’apparemment être en désaccord avec le ministère de la Justice fait de vous un anti-américain ».
Une affaire qui nous concerne tous
Les Échos.fr ont interviewé Fabrice Epelboin, professeur à Sciences Po qui nous livre un décryptage et une mise en perspective de l’affaire. Selon lui, il serait désastreux commercialement pour Apple de donner les clés de sa souveraineté numérique au gouvernement américain.
Et si ça arrivait en France ?
Le site d’actu techno usine-digitale.fr a interrogé un avocat et docteur en droit sur les répercussions qu’aurait une telle affaire en France.
La loi est claire : si on a les capacités de déchiffrer un dispositif utilisé pour préparer, ou commettre un crime ou un délit, et que l’on ne coopère pas, on est passible de trois ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende.