Entre espoirs et inquiétudes, l’actualité de ce jeudi 26 avril laisse grande place à l’incertitude. De l’espoir à Paris, où experts et ministres se réunissent pour tenter de trouver un moyen de stopper les échanges financiers qui enrichissent les groupes terroristes. De l’espoir en banlieue, où les préconisations du rapport Borloo pourraient offrir de nouvelles perspectives. L’avenir s’obscurcit sur le plan international, après le constat d’échec d’Emmanuel Macron sur sa tentative de convaincre Donald Trump de rester dans l’accord sur le nucléaire iranien. Des ennuis en perspective pour Vincent Bolloré, entendu sur les soupçons de corruption qui pèsent sur son groupe.
Clap de fin pour la visite d’Etat d’Emmanuel Macron à Washington. Après de longues discussions avec Donald Trump, le président français s’est montré peu optimiste quant au maintien des Etats-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien. La presse ne cache pas sa déception face aux faibles résultats des efforts déployés pour séduire le président américain : pour Vincent Hervouet, « Emmanuel Macron a tenté de s’adapter » à un Donald Trump « tel qu’en lui-même ». Anticipant la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord, le chef de l’Etat a annoncé avoir proposé un « nouvel accord » plus large, basé sur l’accord actuel. Mais pour Le Point, ce nouvel accord vise plus à gagner du temps, en éludant un peu vite les réticences de la Russie, la Chine, et bien sûr l’Iran.
Ce jeudi marque également la fin de la conférence « No Money for Terror », organisée à l’initiative de la France. Les experts qui s’y réunissent soulignent que malgré des signes d’essoufflement, les groupes terroristes ne se sont jamais aussi bien portés sur le plan financier. Pour le seul groupe Etat Islamique, le trésor de guerre s’élèverait à un milliard d’euros, récolté par des moyens très modernes comme notamment les levées de fonds en ligne. Selon le procureur de la République de Paris François Molins, 416 donateurs ayant financé Daesh ont été identifiés en France. Au micro de France Info, le magistrat a rappelé les coûts faramineux qu’impliquent l’organisation d’attentats de grande ampleur : pour les attentats de Charlie Hebdo, il a fallu mobiliser 25.000 euros. Pour les attentats du 13 novembre, le coût s’élève à 80.000 euros.
Les choses sérieuses commencent pour Vincent Bolloré. Le milliardaire breton a été déféré mercredi après-midi devant les juges d’instruction, pour être entendu sur les faits de « corruption d’agents publics étrangers » qui lui sont reprochés. L’occasion pour Le Monde d’expliquer en détail comment la sous-facturation de missions réalisées par Havas, appartenant au groupe Bolloré, a permis l’accession au pouvoir des dirigeants du Togo et de la Guinée. Le responsable de l’agence de communication, Jean-Philippe Dorent, ainsi que le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, ont quant à eux été placés en garde à vue, entraînant une chute de près de 8% de l’action du groupe à la Bourse de Paris.
« Un ensemble d’événements ou de programmes qui j’espère vont changer la donne » dans les quartiers prioritaires, c’est ainsi que Jean-Louis Borloo décrit le rapport sur la politique de la ville qu’il a remis ce matin à Edouard Philippe. L’ancien ministre de la Ville a dévoilé quelques-uns des points sur lesquels il s’est concentré : du « recrutement massif en alternance« , une vraie « rénovation urbaine » et « un énorme travail sur l’école« . Pour Le Parisien, l’événement marque « son grand retour sur le devant de la scène politique ». Le quotidien rappelle toutefois le travail fourni par l’ancien ministre en coulisses, et ce depuis l’élection d’Emmanuel Macron il y a un an. Pour Europe 1, Jean-Louis Borloo n’a pas eu à chercher bien loin : il a été « maire de Valenciennes de 1989 à 2002. Il est donc naturel que l’ancien édile y soit venu piocher des idées comme la rénovation urbaine. »