Le secteur de l’intérim est toujours discriminant dans sa manière d’embaucher. L’association SOS Racisme a publié son rapport mardi. Une enquête menée sur 152 agences, souligne que 61% d’entre elles adoptent un “comportement problématique”. Elles sélectionnent des CV en fonction des origines et non des compétences. Parmi ces agences, 28% assument choisir volontairement des “profils européens”. Ces pratiques discriminatoires sont pourtant illégales et condamnées pénalement jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo s’inquiète auprès de l’AFP de voir persister “des formes de complaisances vis-à-vis des discriminations”. En 2021 pourtant, le gouvernement avait démarré un plan d’action pour empêcher cette ségrégation à l’embauche. Mais aux yeux de Dominique Sopo, les discriminations constatées dans ce nouveau rapport sont le fruit d’une “défaillance des pouvoirs publics qui auraient dû faire un suivi plus important” après 2021.