Alors que le Covid fait son grand retour sous la forme d’une cinquième vague, en Guadeloupe, il donne lieu à une contestation populaire toujours plus violente. Côté environnement, le vote de la PAC et l’impact du confinement sur la qualité de l’air font débat. Tandis qu’Angoulême revêt son costume de festivalière, à Bordeaux, les cantines font la guerre aux injustices sociales.
C’est sur le pas de guerre que débute la journée. Le Conseil de défense sanitaire se penche aujourd’hui sur l’extension de la troisième dose aux plus de 40 ans, six mois après leur vaccination complète, et sur le possible retour des masques dans certains lieux, comme les salles de spectacle. L’heure est en tout cas à l’interrogation : en Une de son édition du jour, Sud Ouest se demande comment faire face au regain de l’épidémie. Face au trouble qui parcourt l’Hexagone, l’État est au pied du mur, avec 30 000 nouveaux cas enregistrés ces dernières vingt-quatre heures, et un taux d’incidence qui bondit de 33 à 199 cas pour 100.000 habitant.es en Gironde. Le Monde rappelle l’état d’alerte dans lequel se trouve l’exécutif : la cinquième vague de l’épidémie Covid-19 en France oblige le gouvernement à agir.
En Guadeloupe et Martinique, nos politiques font face à une contestation grandissante, dans laquelle le bruit des balles se mêle au grondement du peuple. Aux Antilles, les jours passent sous le signe de la violence et des mobilisations contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des personnels hospitaliers et des pompiers. Libération pointe le résultat d’une « réelle accumulation » en Guadeloupe, où le couvre-feu, instauré de 18h à 5h depuis maintenant deux jours, a été prolongé jusqu’au 28 novembre. Face aux tirs à balles réelles qui ont fusé au cours de cette cinquième journée de mobilisation, Sud Ouest rappelle que cette crise est sociale tout autant que sanitaire.
De l’air pur et des forêts
On en revient toujours au Covid : les impacts de la pandémie sur l’environnement commencent à faire leurs preuves. Depuis le premier confinement en mai 2020, certains boulevards partagent leurs voix avec les bus et les vélos. Sur France Bleu Gironde, l’observatoire Atmo de Nouvelle-Aquitaine se félicite de l’impact bénéfique de ce changement sur la qualité de l’air à Bordeaux, qui montre une baisse des agents polluants de 2 à 14% selon les secteurs. Mais cette réduction des voies augmente le trafic sur les axes alentour, comme le racontait lundi Sud-Ouest avec son article « Bouchons partout, solutions nulle part ? ». Les riverain.es n’ont pas forcément remarqué cette baisse mais plutôt les voitures devant chez eux.elles à cause des ralentissements.
Moins de voitures et plus de nature ? À l’occasion de sa journée spéciale forêts, France Bleu Gironde abordait le danger du nématode, un ver parasite qui se propage dans le massif des Landes de Gascogne.
PAC désunie et cantines solidaires
Au Parlement européen, c’est le vote de la Politique agricole commune (PAC), qui a occupé les eurodéputé.es ce mardi 23 novembre, après un an d’âpres négociations. Malgré un budget ambitieux (il représente près d’un tiers du budget pluriannuel de l’Union européenne), la PAC « reste très critiquée », comme le rappelle Sud Ouest ce mercredi matin, et déclenche le courroux des écologistes. Reporterre, média indépendant qui traite d’écologie, ne déroge pas à la règle : incendiaire, il accuse la nouvelle loi de favoriser l’agriculture industrielle, au détriment des formes plus respectueuses de l’environnement. Et la PAC divise jusque dans le Parlement européen : La Charente Libre nous apprend que le groupe des Verts s’est opposé aux trois textes constituant la nouvelle PAC. Les sociaux-démocrates n’ont pas réussi à s’entendre sur le sujet. En définitive, « L’Europe verte à petits pas » souligne l’éditorial de Christophe Lucet dans Sud Ouest.
Une cantine aux airs de justice sociale pour Sud-Ouest : « Les plus hauts revenus paieront la cantine plus cher ». La mairie de Bordeaux expérimente l’augmentation de prix de la pause méridienne dans les écoles. Aujourd’hui, les tarifs varient entre 0,45€ à 4,41 € pour un coût total de 11,50 € par enfant soit un reste à charge de 7€ pour la collectivité. Un budget pour les parents que la municipalité ne juge pas équitable : « Le tarif le plus bas peut représenter jusqu’à 3 % du budget d’un foyer modeste, le plus élevé 0,15 % du budget d’une famille aisée » , souligne Delphine Jamet, adjointe chargée de l’administration générale, dans les colonnes du quotidien. Un long chemin reste encore à parcourir dans la lutte contre les injustices sociales à Bordeaux.
La BD revient à Angoulême
Côté culture, les organisateur.trices du festival Festival international de la bande dessinée d’Angoulême ont révélé hier les 46 titres de sa sélection officielle, en compétition pour le Fauve d’or du meilleur album. Parmi les concurrent.es, on retrouve par exemple Spirou, l’espoir malgré tout d’Émile Bravo ou encore Le Jeune acteur de Riad Sattouf. Du 27 au 30 janvier 2022, la 49e édition du festival mettra à l’honneur l’artiste Goscinny à travers une fresque et une exposition rétrospective intimiste du papa d’Astérix auxquelles France 3 régions incite à s’arrêter pour buller.
Crédit illustration : Noëlle Hamez sur Canva.
Noëlle Hamez