La crise sanitaire s’aggrave encore en France et en Gironde … Et le covid a impacté le dépistage du VIH, au centre de l’attention en cette journée mondiale de lutte contre le sida. Éric Zemmour fait aussi la Une et les questions de mobilité sont au cœur de l’actualité locale.
Ce matin, en Gironde et ailleurs, on parle toujours du virus et de la cinquième vague. Interrogé par Sud-Ouest hier, le ministre de la Santé Olivier Véran euphémisait : « la dynamique de l’épidémie n’est pas bonne. » Une situation qui s’aggrave à l’échelle nationale avec plus de 47 000 cas ces dernières 24 heures, rapporte France Info. Un taux jamais atteint depuis le printemps 2020. Dans notre région le taux d’incidence s’envole. France Bleu nous rappelle les chiffres de Covid Tracker ce matin : sur les 7 derniers jours, on compte 339 cas pour 100 000 habitants.
Après les nouvelles annonces du gouvernement, la 3ème dose obligatoire dès 5 mois après la seconde injection, le raccourcissement des tests PCR à 24h, TV7 fait état ce matin de l’explosion de la prise de rendez-vous dans les centres de vaccination. Les journalistes nous emmènent à Cenon, où le nombre de rendez-vous a été multiplié par 10, passant de 70 à 700 injections par jour.
Journée mondiale contre le sida : le dépistage en baisse
La crise sanitaire a occulté la lutte contre le sida : c’est le constat que dresse Rue89 Bordeaux. Le Monde ou encore Ouest France font aussi état de ce problème dans leurs colonnes. En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l’heure est au bilan. « 173 000 personnes vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en France, parmi elles, 1000 en Nouvelle-Aquitaine, dont 500 en Gironde » rappelle Rue89. Or, la crise sanitaire et les confinements successifs ont ralenti les actions de sensibilisation, de prévention et de dépistage. France Info nous apprend que la pandémie a plombé de 14% le taux de dépistage du VIH en 2020. Dans ce même article, la directrice générale de Sidaction, Florence Thune, revient sur l’opération Au labo sans ordo lancée par Olivier Veran en octobre dernier. Le dispositif, qui devrait être étendu dès janvier, permet de se faire dépister gratuitement et sans ordonnance dans n’importe quel laboratoire.
Eric Zemmour officiellement candidat
C’est d’un autre virus dont parlent les médias : Éric Zemmour a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. « Un scandale pour la démocratie » s’insurge l’Humanité qui publie un éditorial politique engagé contre le polémiste dans lequel il rappelle la proposition portée par le PCF d’une résolution rendant inéligibles les personnes condamnées pour des propos racistes. De son côté, Libération annonce tristement « Zemmour un cauchemar français » alors que Sud Ouest peint Zemmour en « candidat de la peur. » Comme de nombreux médias, le quotidien de Bordeaux analyse la vidéo d’annonce de sa candidature diffusée hier. « La nostalgie n’est pas un projet politique » assène Bruno Dive, qui qualifie Zemmour de “De Gaulle de pacotille”.
En Gironde, la mobilité au cœur de l’actualité
Alors que le président de la métropole Alain Anziani était l’invité de TV7 – Sud Ouest pour un face à face sur les difficultés de mobilité liées aux embouteillages, les usager·es ne savent plus vers quel moyen de transport se tourner. Les maires de Talence et de Villenave d’Ornon s’insurgent contre la potentielle mise à sens unique de la route de Toulouse, principal accès au centre ville de Bordeaux. En voiture, c’est bouché, et le train devient de plus en plus compliqué sur la ligne Bordeaux-Agen. La modification de la ligne TER 44 fait parler d’elle ce matin en Nouvelle Aquitaine. Quatre maires font le buzz en parodiant la célèbre pochette d’Abbey Road des Beattles : sur les rails de la gare de Saint Maquerre, ils dénoncent la modification de la grille horaire de la ligne à compter du 12 décembre. Une opération de com’ en dernier recours après des mois à « crier dans le vide. » Aux heures de pointe, les trains partiront une demi-heure plus tôt le matin, une demi-heure plus tard le soir. Un casse-tête pour les habitant·es qui voient leurs habitudes bouleversées.
Hier, c’est la ligne 42 qui faisait l’actu hier dans Libération : le journal relatait un succès cette fois-ci, avec des citoyen‧nes qui ont réussi à faire « plier la région pour sauver l’heure de pointe de leur TER Bordeaux-Médoc. » Il reste donc peut-être de l’espoir pour les habitants de Sud-Gironde.
Crédit photo : Maud Pajtak