Il y a ceux qui résistent, et ceux qui tentent de faire émerger leur contestation. Gilets jaunes, étudiantes, policiers… ils font l’actu de ce mercredi 19 décembre.
A la Une de l’édition bordelaise de Sud Ouest du 19 décembre, « L’insécurité grandit sur le campus ». La photo montre un de ces « chemins de chèvre » que les étudiantes du campus universitaire de Pessac empruntent la nuit dans une obscurité totale. Après un viol aux abords de l’arrêt de tram Doyen Brus, à Pessac, fin novembre, et de multiples agressions, une marche nocturne des étudiantes est prévue ce soir.
La colère contre le climat d’insécurité sur le campus n’est pas la seule à émerger aujourd’hui. Dans le journal de 7h de France-Bleu Gironde ce matin, on parle de la grogne des policiers. Les trois principaux syndicats appellent à fermer les commissariats et à ne répondre qu’aux appels urgents pour demander un « retour sur investissement » après un mois très chargé pour les forces de l’ordre. Interrogé par la radio locale, Christophe, policier bordelais, raconte son état de fatigue : « une fois qu’on est en place, il faut avoir les yeux partout. On se prend des pavés, des clous, des boules de pétanque… Quand on sort de ça, on est rincé ».
France Info analyse la réponse du gouvernement : une prime de 300 euros aux 111 000 policiers et gendarmes mobilisés au cours des six dernières semaines de crise. Une annonce insuffisante pour le syndicat de police Alliance qui qualifie cette prime d’ « aumône » au vu des amplitudes horaires : « tous les week-ends, […] de 6 heures jusqu’à 22 heures », détaille Thomas, de la BAC. Pour Harold, membre d’une compagnie de sécurisation et d’intervention : « 300 euros, c’est une obole, une misère, des miettes ».
Pour d’autres, c’est l’heure de la résistance. Plus d’un mois après le début de la mobilisation des Gilets jaunes, les évacuations de ronds-points se multiplient. En Gironde, les gendarmes ont invité les Gilets jaunes à quitter trois ronds-points : celui de la Garosse à Saint-André-de-Cubzac, celui du Sauternais à Langon et celui de Césarée à Gujan-Mestras. Il n’a fallu que quelques heures pour que les plus déterminés ne tentent d’occuper à nouveau les lieux, rapporte Sud Ouest.
Enfin, une note positive ! Regain d’espoir chez les salariés de l’usine Ford de Blanquefort. Au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est dit ouvert « aux solutions les plus originales » pour sauver le site après le rejet par Ford de l’offre de reprise du groupe Punch Powerglide.
20 Minutes Bordeaux note que le gouvernement n’écarte pas « l’éventualité d’un rachat de l’usine Ford [par l’Etat] dans l’objectif de la revendre » au groupe franco-belge. Une partie loin d’être terminée selon Bruno Le Maire.
Par Hippolyte Radisson