Le risque de transmission du virus du sida par transfusion est très faible en France. Et l’ouverture du don de sang aux homosexuels, en juillet 2016, n’a pas augmenté ce risque. C’est ce que dévoilent les premiers résultats d’une enquête publiée par l’Agence Sanitaire Santé Publique France.
Elle porte sur près de 110 000 donneurs et a été réalisée en vue « de considérer une ouverture plus large du don de sang »aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Si le don du sang s’est étendu à la population homosexuelle masculine, les conditions à remplir restent très restrictives : aucun rapport sexuel entre hommes dans les 12 derniers mois précédant le don. L’enquête montre que ce point n’est pas toujours respecté par les donneurs et suggère qu’il pourrait l’être si la durée d’abstinence était raccourcie.
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un système qui, derrière une rigueur scientifique cache encore une importante discrimination.