Edouard Philippe a annoncé le week-end dernier via une lettre aux maires de France des mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus. Leur but ? Permettre la tenue des élections municipales et rassurer les électeurs pour qu’ils ne boudent pas les urnes. A Lège-Cap-Ferret, la mairie n’est pas inquiète et compte appliquer ces mesures sans trop de difficultés.
Première conséquence de cette annonce : l’organisation physique des bureaux de vote se verra modifiée, comme l’a conseillé l’association des maires de France au gouvernement. “Un marquage au sol incitera à respecter les distances de sécurité, soit un mètre entre chaque électeur. Si la file d’attente s’allonge, nous demanderons aux électeurs de patienter à l’extérieur du bureau de vote pour éviter une concentration de personnes”, précise la mairie de la ville.
Sur le plan matériel, des masques, des gants, du gel désinfectant et un stylo à usage individuel seront mis à disposition. “La seule difficulté est l’accès à du gel hydroalcoolique. Nous en avons commandé mais nous ne sommes pas sûrs d’en recevoir à temps. C’est pourquoi nous allons mettre en place des mesures parallèles comme l’utilisation de désinfectant de type alcool modifié”, rassure la mairie.
Le comportement des électeurs est déterminant
Le facteur humain ne doit pas être négligé. Edouard Philippe a incité les électeurs à utiliser toute la plage horaire d’ouverture des bureaux de vote pour éviter la promiscuité prolongée. La mairie de Lège-Cap-Ferret “ose espérer que cet appel soit entendu” même si elle ne peut “pas maîtriser cet élément.” Du côté des assesseurs et des scrutateurs, on ne compte aucun désistement pour le moment.
Des mesures plus classiques également appliquées
A l’entrée des bureaux de vote, des affichettes rappelleront les “mesures barrières” : tousser dans son coude, utiliser un mouchoir à usage unique, ne pas serrer la main, se laver les mains fréquemment. Les électeurs seront d’ailleurs incités à se les laver avant et après leur vote. Poignées de portes, tablettes, isoloirs seront souvent désinfectés et les locaux aérés fréquemment.
Un écho à l’élection présidentielle de 2017 ?
La mise en place d’un dispositif hors-normes a déjà été testé en France. En mai 2017, par exemple, des mesures contraignantes ont accompagné l’élection présidentielle. L’enjeu n’était pas le même. Au lendemain de l’attentat des Champs-Elysées qui avait fait un mort et plusieurs blessés, la sécurisation du scrutin s’est retrouvée au centre des préoccupations. 50 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés, ainsi que 7 000 militaires de l’opération sentinelle. Un numéro direct entre les présidents des bureaux et les forces de l’ordre avaient également été mis en place. Certaines municipalités comme celle de Paris et de Nice avaient quant à elle fait appel à des agents de sécurité privée. Toutes ces mesures avaient permis le bon déroulement du scrutin. Espérons que ce soit le cas pour ces élections municipales.