Baisses et augmentations. L’actualité de ce mercredi 3 mars regorge de chiffres : le nombre de touristes diminue, celui des violences envers la police augmente. Vos médias s’emparent des hauts et des bas de l’actualité.
A l’image de la météorite aperçue dans le ciel au-dessus de Bordeaux le 27 février dernier, comme le rapporte hier soir France bleu Gironde, le tourisme bordelais subit une chute vertigineuse pour l’année 2020. La radio locale qualifie le bilan dressé par l’office de tourisme de “désastreux” et “catastrophique”. L’établissement a connu une baisse de sa fréquentation de plus de 72%, passant de 642 000 touristes en 2019 à 172 000 l’année dernière, “conséquence logique de la crise sanitaire” conclut le média sur son site internet. Note d’espoir, les acteurs du tourisme sont confiants en l’avenir . “Même si les visiteurs ont été moins nombreux, […] ils ont dépensé plus d’argent” positive Brigitte Bloch, présidente de l’office de tourisme de Bordeaux. « L’économie du tourisme est très touchée mais elle a aussi des capacités de résilience » conclut-elle dans le journal Sud Ouest.
Des contrôles de police sous tension
Les touristes sont peut-être moins nombreux, mais pas les Bordelais sur les quais en fin de journée. Le quotidien régional Sud Ouest s’interroge dans un article sur “les contaminations en extérieur”, alors que le maire Pierre Hurmic a annoncé lundi soir un renfort des contrôles policiers sur les espaces publics.
Ces opérations ne se déroulent pas toujours sans heurts. Dans Sud-Ouest, Florence Moreau rapporte un fait divers largement relayé dans d’autres médias à Bordeaux. Un jeune homme de 16 ans a été blessé par balle après un refus de se soumettre au contrôle des forces de l’ordre. Au volant d’une berline imposante, l’adolescent a percuté un véhicule de police. Selon France bleu Gironde, un agent a été blessé. Il en ressort que “les faits contre les forces de l’ordre explosent à Bordeaux ces dernières semaines”, selon le syndicat Alliance de la police nationale.
Un espace d’échanges pour surmonter la solitude
La chaîne locale TV7 se penche quant à elle sur les jeunes victimes d’isolement et propose des solutions à ce problème. La mairie de Talence, en partenariat avec le CROUS de la ville a mis en place un “café papote” pour rompre l’isolement des étudiants. Ces derniers peuvent discuter et ainsi pallier le manque de lien social. Ce café populaire propose gratuitement diverses collations. “On réfléchit pour proposer différents jeux, on fait des tests” détaille Isabelle Madrid, adjointe solidarités et petite enfance à la maire, au micro de la matinale. Une friperie a été installée et propose des vêtements à un euro symbolique. Un coup de pouce financier accueilli avec soulagement par les étudiants.
Pour les maires en revanche, baisser les prix n’est pas toujours une solution envisagée. Une question fait débat en Une de Sud Ouest : acculés, les élus vont-ils augmenter la taxe foncière ? “La tentation de la hausse » uniquement pour le foncier est forte. Des maires souhaitent l’augmenter pour compenser la perte de la taxe d’habitation, qui sera supprimée en 2023. Les conséquences de la crise sanitaire s’ajoutent au casse-tête du budget des communes. Les deux taxes ont en effet rapporté plus de 59 milliards aux collectivités en 2019, rappelle le quotidien. Un dilemme pour les mairies, qui pensent évidemment aux conséquences politiques d’une hausse des impôts locaux à l’approche des élections.
Les partis politiques de Nouvelle-Aquitaine s’organisent pour les régionales
Le site d’actualité économique La Tribune fait un tour d’horizon des têtes de listes, alors que les candidats se préparent en vue du 13 juin. Certains se sont déclarés, d’autres patientent encore. Ainsi, l’ex-maire éphémère de Bordeaux Nicolas Florian a été investi mi-février par Les Républicains, l’écologiste Nicolas Thierry s’est lancé dès le mois de novembre alors que Florian Poutou (extrême gauche) tente de former une alliance avec La France Insoumise. Le monstre sacré Alain Rousset n’a pas encore dévoilé s’il briguera un cinquième mandat, après 23 ans passés à la tête de la région. Le président de la Nouvelle Aquitaine restera-t-il au sommet ?
Crédit photo: F. A.
Lucile Bihannic et @Maxime Dubernet