Pour mettre un terme aux manifestations, la police s’est déployée en masse dans les grandes villes chinoises dans la nuit du mardi au mercredi.
La Commission des affaires politiques et juridiques du Parti communiste chinois a estimé qu’il était « nécessaire de réprimer les activités d’infiltration et de sabotage des forces hostiles » à la suite des manifestations anti-covid qui se déroulent actuellement dans le pays.
Pékin, Shangaï ou encore Wuhan : des centaines de personnes sont descendues protester ce week-end dans plusieurs villes chinoises. Au cœur des contestations : la stratégie zéro-covid employée depuis trois ans par le gouvernement, considérée comme trop stricte par une partie grandissante de la population.
La vague de contestation prend même de l’ampleur et devient une “critique directe contre le parti » communiste chinois, selon le spécialiste Philippe Le Corre. Certain·es réclament la démission du président XI Jinping par exemple. De telles protestations n’étaient pas survenues dans le pays depuis 1989.
Un incendie déclencheur
Jeudi 24 novembre, un incendie faisant dix morts à Urumqi a envenimé la situation. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages pointent du doigt les mesures prises par le pouvoir en place contre le COVID, qui auraient aggravé ce drame. Des voitures garées depuis des semaines pour cause de confinement dans l’étroite ruelle menant à l’immeuble en flammes auraient ainsi entravé l’arrivée des secours.
Encore aujourd’hui, les habitant·es subissent quotidiennement des mesures jugées aléatoires de maintien à domicile, des mises en quarantaine systématiques des cas contacts ou encore des tests négatifs quotidiens.