L’empreinte carbone des fêtes de fin d’année : le poids des cadeaux de Noël sur le climat

Les fêtes de fin d’année pèsent lourd sur le climat : en France, elles génèrent 6,3 millions de tonnes de CO₂. Derrière cette empreinte, ce sont surtout les cadeaux qui alourdissent la note, représentant à eux seuls 57 % des rejets, soit environ 3,6 millions de tonnes de CO₂.

Chaque année, les fêtes de fin d’année font grimper l’empreinte carbone de la France : 6 294 kilotonnes de CO₂ sont émis, dont plus de la moitié pour les cadeaux. ©Coline Bouard

Chaque hiver, Noël ne réchauffe pas que les cœurs, mais aussi la planète. Les cadeaux achetés pour l’occasion représentent à eux seuls 3,6 millions de tonnes de CO₂, soit 122 kilogrammes de COen moyenne par ménage. Alors que le débat public se focalise souvent sur le choix entre sapin naturel ou artificiel, ces derniers sont en réalité marginaux dans l’empreinte carbone. En 2024, les sapins naturels représentent 0,014 million de tonnes de CO₂.

Même si le pouvoir d’achat des Français·es diminue, les cadeaux restent le premier poste de dépense avec 297 euros en moyenne par ménage, selon une étude du CSA publiée début novembre. Selon le rapport de l’Ademe sorti en 2022, moins d’un·e Français·e sur cinq a réellement en tête le sujet de l’impact environnemental au moment des fêtes de fin d’année. À cette période, un·e Français·e émet pourtant en moyenne 94 kilogrammes de CO₂, ce qui représente près de 21 allers-retours Paris/Marseille en TGV. 

Derrière ces chiffres, l’Ademe propose quelques gestes simples qui peuvent alléger le bilan. Offrir un smartphone reconditionné plutôt qu’un modèle neuf permet d’éviter 49 kilogrammes de CO₂ par personne, quand un repas de fête végétarien en fait gagner près de 35. Renoncer à un cadeau superflu réduit l’empreinte d’une dizaine de kilogrammes de CO₂ par personne, et choisir un jouet d’occasion plutôt qu’un jouet neuf en économise encore environ 5. En effet, une étude de l’Institut français d’opinion publique (Ifop) témoigne que les Français·es sont de plus en plus enclins à acheter du reconditionné : 49 % prévoient de choisir cette alternative, un chiffre qui grimpe à 57 % chez les 16-34 ans.

Coline BOUARD

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