Les deux nouveaux itinéraires sont en service depuis samedi. En ce début de semaine, les premier·es usager·es en font l’expérience, et les constats sont partagés.

« Correspondance lignes A, C, D, E et F ». Depuis trois jours, le message résonne à la Porte de Bourgogne et rebat les cartes des trajets quotidiens des Bordelais·es. Pour certain·es, ces nouvelles lignes tombent à pic. Paul, étudiant de 24 ans, y voit de nouvelles possibilités : « Je vis dans le quartier de la gare Saint-Jean et je descends tous les jours à l’arrêt Camille Godard. D’habitude, je prends la C, mais si ça coince, je peux maintenant basculer sur la E. Globalement, ces nouvelles rames sont un gain de temps. »
Pour d’autres, l’adaptation est plus chaotique. Eren, 32 ans, qui prend rarement le tramway, s’est « complètement perdue » en montant par réflexe dans la première rame : « J’avais l’habitude que seule la A passe devant chez moi, et sans faire attention, je me suis retrouvée dans la F. Là, je suis en retard d’une heure… » Elle reconnaît toutefois que « la ligne qui va à l’aéroport est particulièrement pratique ». Pour Jade, 19 ans, le bilan est plus amer : « Les rames se superposent, se ralentissent… Ce matin, on attendait plus que d’habitude. »
Opérations sur le terrain
Sur le terrain, TBM veille à limiter la confusion en attribuant à des agent·es la mission de guider les usager·es. Myriam, 45 ans, agente TBM, le reconnaît : « Il y aura forcément des erreurs. Certains n’étaient pas au courant, d’autres doutent de la direction. Mais ça se règle peu à peu. » Une période d’adaptation semble nécessaire pour les usager·es, qui apprennent à naviguer dans un réseau désormais plus dense.
Étienne CALMON–MEY

