Ce lundi, le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest a donné une conférence de presse pour faire un état des lieux de la crise sanitaire déclenchée le 4 novembre par l’apparition du nématode du pin. Ce petit ver infecte les arbres des Landes et les étouffe. Les représentants syndicaux appellent à agir et dénoncent l’inaction financière de l’État.

« Aujourd’hui, nous avons besoin d’une mobilisation totale si on veut éradiquer le nématode du pin. C’est une responsabilité partagée ». Ce sont les mots prononcés ce lundi 01 décembre 2025 par Nicolas Lafon, président du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest lors de la conférence de presse à la maison de la forêt de Bordeaux, qu’il codirige, avec son secrétaire général, Éric Dumontet.
Le 4 novembre dernier, un foyer de nématodes du pin a été détecté à Seignosse (Landes). Cette espèce de ver microscopique aussi appelé Bursaphelenchus xylophilus en latin bloque la circulation de la sève des arbres, les étouffant en quelques semaines. Même si cette crise sanitaire ne représente aucun risque pour la santé humaine ou animale, sa prolifération menace l’étendue de la forêt des Landes.
En réaction, l’État a décrété l’abattage de tous les résineux à 500 mètres d’un foyer infesté. Soixante-et-un hectares devraient donc être rasés avant la fin du mois pour éviter la propagation de ce nématode. Cette élimination comprend aussi les arbres sains et verts. En revanche, le ministère de l’agriculture, selon le syndicat, n’a fourni aucune information ni sur le financement de cette lutte ni sur l’indemnisation des sylviculteurs dans l’obligation d’abattre des arbres en bonne santé, justifiant l’appel à la mobilisation. « Le ministère est déconnecté des réalités », affirme Éric Dumontet.
Jeanne OLAGNE et Louis PERRET

