72 000 plaintes pour des violences sexuelles en dehors du domaine familial ont été enregistrées par la police et la gendarmerie, selon les données publiées par le ministère de l’Intérieur, ce mercredi 30 novembre.
Après une stagnation pendant la crise sanitaire, le nombre de victimes de violences sexuelles a repris sa très forte progression, débutée en 2017. Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMI) rapporte que les plaintes sont en hausse de 23 % par rapport à 2019.
Le ministère de l’Intérieur dresse ce constat : « Les victimes sont en majorité des femmes (86%) et plus de la moitié sont mineurs (55%) ». Trois quarts des faits dénoncés (73%) sont des violences sexuelles physiques (soit des viols, tentatives de viols, agressions ou atteintes sexuelles). Quant aux 48 300 personnes mises en cause, la quasi-totalité sont des hommes (96 %).
Cette augmentation relèverait d’une une potentielle hausses des faits mais aussi d’une conséquence de la libération de la parole, accentuée par le mouvement #MeToo en 2017. Le SSMI rappelle que « les victimes de violences sexuelles commises hors de la famille signalent rarement aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis ». Moins de 10% d’entre elles ont passé la porte d’un commissariat.