L’idée d’un Imprimatur spécial coronavirus nous est venue le vendredi 13 mars. La veille, le président Emmanuel Macron annonçait la fermeture de tous les établissements scolaires, de la crèche à l’université. Alors, nous avons voulu une édition qui enquête sur les modes d’organisation des Français face à ce virus. Il était certes en train de bouleverser nos vies, mais elles ne s’arrêtaient pas pour autant. Le vendredi fut donc notre dernière journée à l’IJBA. Cela nous semble aujourd’hui bien loin, c’était il y a deux semaines pourtant.
Et puis, le confinement général a été annoncé le lundi suivant. Nous nous sommes interrogés sur l’organisation de cette production, que nous avons voulu maintenir. Non seulement, les cours se mettaient en place à distance, mais ce projet nous semblait important dans une période aussi incertaine. Il n’était cependant plus envisageable de se réunir et, pour la première fois, nous allions produire ce journal à distance.
Au fil des mesures mises en place, certains sujets ont dû être abandonnés. Plus de commerces ouverts, plus de salles de sport ou d’agences de voyages. Et puis, il a fallu composer avec les difficultés de chacun : confinement, parents touchés par le virus, garde des petits frères et petites sœurs… Skype et autres outils de discussion instantanée ont été nos meilleurs alliés dans la construction de ce numéro. Il nous a fallu sans cesse discuter, argumenter et innover pour essayer de produire un contenu pertinent et à la hauteur des précédentes éditions.
Pour la première fois aussi, nous avons pris la décision de réaliser un Imprimatur non pas centré sur Bordeaux, mais national. Nous étions éparpillés sur tout le territoire au moment de la rédaction. De son lieu de confinement, chacun a pris le temps de construire ses sujets et de les rédiger, dans un jardin sous le soleil ou sur le lit d’un 15m². Groupes Facebook et appels téléphoniques ont facilité nos prises de contact, mais nous ont aussi permis de réaliser nos interviews. Cela a été déstabilisant, pour nos interlocuteurs comme pour nous-mêmes.
Puisque cette édition sera uniquement numérique, faute d’outils pour la réalisation de la version imprimée, nous avons souhaité vous proposer un projet interactif. Alors, n’hésitez pas à cliquer sur la carte ci-dessous pour découvrir les articles de la rédaction. Bonne lecture et, surtout, n’oubliez pas : restez chez vous !