Dans son rapport annuel publié aujourd’hui, Reporters sans frontières s’alarme de la défiance du monde politique à l’égard des journalistes.
La liberté de la presse a reculé dans de nombreux pays, y compris en Europe. Les ONG s’inquiètent des appels à la haine proférés par Donald Trump ou encore le très sulfureux président philippin, Rodrigo Duterte. Les pays où les journalistes sont les plus respectés sont au Nord : Pays-Bas, Finlande, Norvège, Suède. 21 pays sont désormais placés en situation « très grave », un niveau record. L’Irak a rejoint cette année cette catégorie où figurent des régimes autoritaires comme l’Égypte (161e), la Chine (176e) ou la Corée du Nord, toujours en dernière position. En France, la situation est alarmante : nous pointons au 30eme rang.
La « haine du journaliste » inquiète le plus Reporters sans frontières. Mais les discours haineux et les attaques contre la presse ne sont plus l’apanage des États autoritaires, confirme ce rapport.
Le classement RSF est à retrouver ici.
🔴 ¦ #RSFIndex ¦ RSF is unveiling its 2018 #PressFreedom Index: a world map that is getting darker and darker.https://t.co/4izhhdhZAo pic.twitter.com/stODHTzLUc
— RSF (@RSF_inter) April 25, 2018
Tournée américaine : Emmanuel Macron entre dans le vif du sujet
Un nouvel accord sur le nucléaire iranien va-t-il voir le jour après la visite d’état d’Emmanuel Macron ? Malgré les amabilités de façade, le président de la République s’est heurté à la fermeté de Donald Trump. “C’est un accord avec des fondations en décomposition. C’est un mauvais accord. C’est une mauvaise structure. Il n’aurait jamais dû être fait”, a dénoncé le milliardaire américain.
En dépit de leurs désaccords profonds sur le sujet, les deux présidents ont donné une conférence commune hier soir au cours de laquelle ils ont évoqué leur volonté d’aboutir à un nouvel accord avec l’Iran. Mais les deux chefs d’Etat sont restés évasifs quant à la teneur de ces nouvelles négociations qui devraient, sans surprise, se heurter à l’opposition de Téhéran.
Matignon reprend la main dans le conflit à la SNCF
Edouard Philippe fait un pas en direction des cheminots en grève depuis un mois. Le Premier ministre a annoncé dans une lettre qu’il rencontrera les syndicats le 7 mai. Il a également confirmé la reprise progressive de la dette de la SNCF par l’État à compter du 1er janvier 2020 mais rappelle qu’elle « demandera un effort supplémentaire des contribuables, qui apportent déjà chaque année plusieurs milliards d’euros au financement du système ferroviaire« . Il ne s’agit pas de créer un impôt supplémentaire, a assuré Matignon.
En attendant, le mouvement continue et les quatre syndicats boycottent aujourd’hui la dernière réunion de concertation au ministère des Transports.
Deuxième journée de garde à vue pour Vincent Bolloré
L’homme d’affaires breton a passé la nuit en garde à vue pour des soupçons de corruption en Afrique. Le milliardaire français est soupçonné de corruption autour de l’attribution de concessions portuaires à son groupe, au Togo et en Guinée. Son groupe est présent sur le continent dans 46 pays, un investissement qu’il va devoir préserver face aux questions de la justice.
Pour Mediapart, le milliardaire français n’est « plus tout à fait intouchable ».
Article de Mediapart consultable ici
Lara Dolan