Mobilités : les Bordelais·e bloqué·es au feu rouge

Aux lendemains de l’élection municipale de 2020, plusieurs grandes villes de France ont mis en place des mesures-chocs en matière de mobilité verte. Parmi elles, on retrouve Bordeaux dont les transports représentent 42% de son empreinte carbone annuelle. Un chiffre qui n’étonne qu’à moitié puisque l’agglomération bordelaise occupe la 4ème place au classement des villes les plus embouteillées de France en 2021. Alain Anziani, président de la métropole bordelaise, déplorait un « échec collectif en matière de mobilité », lors d’une conférence de presse en 2020.

Mais alors, quelles réponses apporter ? 

Les solutions miracles n’existent pas. « L’idée, c’est d’avoir un cocktail d’actions plutôt qu’une seule grosse action » affirme François Péron, urbaniste chargé des mobilités à A’Urba. Une réflexion que l’on retrouve dans le schéma de mobilité de Bordeaux Métropole pour la décennie 2020-2030. Son maître mot : diversifier les moyens de transport pour répondre aux besoins des habitant·es.

Les mesures proposées visent à relever un défi de taille, au carrefour de plusieurs enjeux politiques : l’amélioration du pouvoir d’achat et du quotidien des riverain·es, la prise en compte de l’augmentation des prix de l’énergie et la lutte contre le dérèglement climatique. Un challenge d’autant plus difficile à relever que la ville attire un nombre croissant de Français·es chaque année. Malgré tous les efforts déjà réalisés, des dossiers urgents sont aujourd’hui sur la table et attendent patiemment que Bordeaux et les 28 communes de la métropole s’en emparent. 

Conscient·es des enjeux que soulèvent un tel sujet, les journalistes d’Imprimatur sont parti·es à la rencontre de celles et ceux qui sont confronté·es aux problèmes de transport au quotidien. De la difficulté pour se déplacer des personnes en situation de handicap aux automobilistes forcé.es d’utiliser leur voiture pour se rendre à Bordeaux, nous avons réalisé un panorama des points d’amélioration en termes de déplacement.

Entre mobilités intelligentes et mobilités alternatives, différentes solutions existent. Nous sommes allé·es scruter leur efficacité. 

Améliorer la mobilité et rendre l’espace public plus inclusif prendra de longues années de travail. En partant de la situation actuelle, nous avons imaginé ce que serait Bordeaux en 2050. Espérons que cette dystopie sous le signe de l’hyperconnectivité ne soit pas prémonitoire. 

Notre dossier. 

Florian Gourdin et Salomé Chergui

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