Le mariage je veux l’avoir et je l’aurai

Le printemps marque habituellement le coup d’envoi de la saison des mariages. Un an après le début de la pandémie, certains couples décident de se marier malgré les restrictions sanitaires. Comment s’organisent les mariages cette année ? 

Ce 22 mars, la porte-parole du ministère de l’Intérieur Camille Chaize a  précisé sur BFM TV que « les mariages faisaient partie des motifs dérogatoires, tout comme les baptêmes ou même les obsèques », sous réserve du respect des “règles sanitaires”. Les mariages sont donc possibles sous certaines conditions. En effet, si les cérémonies civiles ou religieuses en petit comité ont pu avoir lieu, les festivités qui suivent ont dû être annulées en raison des contraintes sanitaires. Sur les 230 000 mariages qui sont célébrés chaque année, environ 180 000 donnent lieu à une réception de 115 convives en moyenne, selon l’Association des consultants en mariage (Assocem) et l’Union des professionnels solidaires de l’événementiel (UPSE). 

Pauline Banal, wedding planner et officiante de cérémonie à Bordeaux raconte : “Il y a surtout eu des reports de mariages en 2020. Et cette année, les reports concernent soit des étrangers canadiens ou américains qui n’ont pas l’autorisation de quitter leur pays pour se marier en France, soit les mariages prévus au mois d’avril qui sont reportés en raison du nouveau confinement.” 

Des places limitées

“Il est tout à fait autorisé de se marier à la mairie, à l’église ou dans n’importe quel lieu de culte sans limitation de nombre de personnes car tout dépend de l’espace qu’il y a dans la salle”, explique Pauline Banal. Benjamin et Emmanuelle se sont mariés il y a quelques semaines : “Il y a eu une trentaine de personnes à notre mariage civil” raconte le jeune marié.  “Il faut un banc sur deux et deux chaises de séparation entre deux familles. Il est tout à fait possible de se marier aujourd’hui. Ce qui est interdit c’est la fête, le rassemblement donc le dîner et la soirée dansante”, explique la wedding planner.  Pour la cérémonie religieuse, Benjamin s’estime heureux d’avoir pu se marier dans un édifice religieux très spacieux et ainsi inviter une centaine de personnes. “Tout le monde portait le masque et respectait les gestes barrières sans problème”, affirme t-il.

S’adapter aux nouvelles contraintes

Au niveau national, pour l’agence Wedding Planner D DAY, une centaine de mariages ont été organisés sur l’année 2020.  “Il y a eu zéro clusters, on en est très fiers !” précise Pauline Banal.En plus des gestes barrières, certaines choses ont dû être repensées. Un espacement obligatoire d’un mètre avec des croix au sol est prévu pour la piste de danse, les cérémonies sont organisées de préférence en extérieur, et à l’heure du déjeuner plutôt que le soir si le couvre feu est maintenu. “ Pour la saison qui arrive, on se met d’accord avec certains mariés pour que les gens soient testés en amont, à moins qu’ils soient vaccinés.” 

En période de confinement, on ne peut cependant pas dépasser le quota de six personnes. Ce qui n’est pas un problème pour Sophie et Michael. Ce couple a fait le choix de se marier en mars avec pour seuls convives leurs deux enfants respectifs . “Il ne s’agit pas de notre premier mariage alors on voit les choses différemment. L’important pour nous n’était pas de faire une grande fête, mais d’être entourés de nos enfants.”

Si plus de la moitié des fiancés français ont reporté leur mariage, certains couples ne se sont pas découragés. Pour tenir compte des contraintes actuelles, ils ont dû adapter les modalités et le calendrier de leurs cérémonies. Du côté des professionnels du mariage, l’agence Wedding Planner D DAY espère quand même faire une très bonne saison estivale misant sur la vaccination et l’accès aux tests PCR. Il y va de la survie économique de nombreux prestataires du secteur, dont l’activité a été très impactée depuis un an.

Crédit: Julie Malfoy

Mathilde Muschel et Carla Monaco

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