L’actualité mouvementée du 16 janvier : Vous tenez toujours le choc ?

En ce mercredi 16 janvier, on essaye de ne pas vaciller face à un flot de questions sans réponses dans tous les domaines. Des bébés sans bras au Brexit en passant par le grand débat national. Les acteurs de l’actualité essayent d’encaisser les chocs à la chaîne.

Sud-Ouest a quitté notre région pour trouver sa Une. Le quotidien est parti dans des petits villages de l’Ain où des parents ne décolèrent pas. Leurs enfants sont nés sans mains ou avant-bras. La faute aux pesticides ? «Peurs et rumeurs au pays des bébés sans bras» titre le journal en page 2 et sur son site. Pour Emmanuelle Amar, épidémiologiste qui a révélé l’affaire, «le mystère reste entier. Toutes les rumeurs à ce stade sont infondées en effet. Nous sommes en train de lister toutes les substances susceptibles d’avoir ces effets.» Sauf que pour beaucoup de ses parents vivant au milieu des champs, les produits phytosanitaires sont des suspects tout trouvés. Au grand dam des agriculteurs. Adrien Bourlez, éleveur laitier et patron de la FNSEA interrogé par Sud-Ouest fait entendre la lassitude des agriculteurs, pour qui cette accusation est dure à encaisser «Il peut y avoir tellement de facteurs à l’origine de ces drames … sauf que désormais nous sommes coupables de tous les maux!»


Capture d’écran du site Sud-Ouest du mercredi 16 janvier 2016

Le grand débat national a lui quitté la une pour la manchette et il prend « un air de marathon pour Macron ». Le chef de l’état à fait face hier soir à 600 maires durant plus de 6 heures pour répondre à leurs doléances et inquiétudes face à un débat national à l’issue plus qu’incertaine. Pour le reste de la presse locale, c’est la méfiance qui domine. France 3 Nouvelle-Aquitaine est allé à la rencontre des habitants de Saint-Yzans dans le Médoc, pas emballés par le grand moment de dialogue voulu par le gouvernement : «les thèmes de réflexion  » sont à côté » des préoccupations des citoyens » selon Philippe Bonnety, retraité âgé de 70 ans. La question de la justice fiscale , au cœur des préoccupations à été balayé par l’exécutif qui refuse notamment de revenir sur la suppression de l’ISF. France Bleu Gironde se montre incisif en posant de façon très cash : Les Cahiers de doléances et d’espérance, moyen d’expression ou enfumage ? Lancés en début de semaine dans les 9 mairies de quartier de Bordeaux, ces cahiers sont pour certains une opportunité. Selon Rolande, retraitée de la Bastide
« C’est super ! J’ai mis que le vote blanc doit être impérativement reconnu et que le vote doit rester non obligatoire, dépendant du libre arbitre de chacun. (..) On nous donne la possibilité de nous exprimer, donc j’estime que c’est bien de le faire» déclare -elle également positive. Selon son maire de quartier Jérome Siri « C’est une matière très précieuse qui va être recueillie, mais comment l’analyser et la synthétiser, en faire des grandes familles de sujets et de débats pour nous faire avancer ? Je pense que ça va être complexe.» Et une question sans réponse de plus.

Capture d’ecran du site Internet de France Bleu Gironde du mercredi 16 janvier 2019

De l’autre coté de la Manche, on n’en finit pas de s’écharper et de se questionner autour du Brexit. Hier soir, les députés britanniques ont sévèrement désavoué la Première ministre conservatrice, Theresa May, en rejetant massivement son accord de sortie de l’UE, à 432 voix contre 202. En cas de Brexit dur, que vont devenir les français établis au Royaume-uni ?France 3 Nouvelle-Aquitaine nous raconte l’histoire d’une basque qui veut « obtenir à tout prix la nationalité britannique avant le désatre ». Sylvie Bidonde, originaire de Garazi est établie en Angleterre depuis 20 ans. Elle travaille à l’hôpital public de Birmingham. Elle ne se fait pas d’illusions, elle est quasi certaine que la sortie de l’Union Européenne change tout, pour les ressortissants de l’Union, « par rapport à notre liberté de mouvement, nos droits au travail« , pour le moment protégés par la législation européenne.

Capture d’écran du site de France Bleu Gironde du mecredi 16 janvier 2019;

Joël Aubert dans son éditorial sur Aqui.fr  prend de la hauteur et appelle à ne pas tomber dans la détestation de l’Europe. «Vous et moi, citoyens de la République que pouvons nous faire? Commencer, déjà, par nous informer, par découvrir ou redécouvrir ce que l’Union Européenne permet, au lieu d’être trop vite prêts à épouser les discours qui vilipendent Bruxelles, oubliant par exemple que l’Europe a un budget et qu’elle accompagne et soutient nombre et nombre de projets dans nos régions». Plus étonnant , le magazine culturel à l’image branchée Junk Page publie une sorte d’édito politique plutôt optimiste sur notre ère du temps. Il est signé par le philosophe et écrivain aquitain Bruce Bégout. «L’histoire reviendrait-elle ? Les rapports de force seraient-ils enfin de retour ? Contre la paix romaine du néolibéralisme impérial qui, de fait, impose partout la guerre de basse intensité contre les chômeurs, les retraités, les travailleurs pauvres et les migrants ?» Le titre de cette quasi tribune est tout sauf pessimiste « la Lutte Inaugurale». On serait tenté d’y rajouter un point d’interrogation. Non ?

Capture d’ecran du site de Junk Page au mercredi 16 janvier 2019.

par Matthias Hardoy

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