[DOSSIER] Le grand débat national à l’épreuve du local

En réponse à la crise et au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République Emmanuel Macron a lancé le grand débat national (GDN), mardi 15 janvier, à Grand Bourgtheroulde (27), dans l’Eure. Pouvoir d’achat, fiscalité, démocratie et environnement constituent les quatre grands axes qui seront abordés lors de ces réunions. “Il ne doit pas y avoir de tabou au moment où l’on se parle. On doit essayer de traiter en l’état ces sujets pour revenir sur les grandes fractures”, assure-t-il.

“Emmanuel Macron prend les Gilets jaunes à leur propre piège” estime Ramu de Bellescize, maître de conférences à l’Université de Rouen, que nous avons interrogé pour avoir des éléments d’explications. Pour autant, l’initiative du grand débat national va-t-elle convaincre ? Les gilets jaunes réclament plutôt un référendum d’initiative citoyenne (RIC), dont les contours restent flous.

En récupérant l’initiative des cahiers de doléances, lancée en décembre par l’Association des Maires de France, et qui doit se prolonger jusqu’au mois d’avril, ce grand débat vise à renouer des liens avec les citoyens, en passant par les équipes municipales. “Ce qu’ils veulent, nos concitoyens, c’est de l’humain. Ils veulent cette civilité que nous avons tous perdue”, explique le Président de la république. Un projet qui place les maires sur le devant de la scène. À Bègles, le maire écologiste Clément Rossignol-Puech s’étonne de cette “redécouverte” du rôle des élus locaux, dans sa commune qui favorise particulièrement le dialogue avec les administrés.

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