Aujourd’hui la Guyane, demain la Martinique ?

« Face à la lutte citoyenne guyanaise, comment réagir ? » C’était le thème d’une rencontre organisée en Martinique ce jeudi 30 mars. Le but ? Manifester un soutien à la Guyane, touchée par une grève générale et illimitée depuis le 27 mars. Et ce n’est pas sans rappeler les événements de 2009. Il y a maintenant huit ans, les Antilles s’enflammaient. Problèmes de santé, d’éducation, d’économie ou même de sécurité, les habitants des DOM dénonçaient une vie trop chère et réclamaient la revalorisation des bas salaires. Malgré des accords conclus en 2009, certains maux persistent. Retour sur ces événements.

Les manifestations de 2009. Marche en soutien à la Guadeloupe, la Martinique & les DOM-TOM. Paris, le 21 février 2009.
© H de C 

En Martinique, l’appel à la solidarité a été lancé via les réseaux sociaux. Sur l’événement Facebook, une centaine de personnes était intéressée, mais sur place, ils n’étaient pas plus de trente à s’être déplacés. Les revendications ne se sont pas encore étendues dans les rues, mais depuis le début des rassemblements en Guyane, certains Martiniquais suivent heure par heure l’évolution de la situation chez leurs voisins. Une question plane : que sont devenus les accords de 2009 ? Ils prévoyaient, entre autres, une baisse des prix des produits de première nécessité et une hausse de 200 euros sur les bas salaires.

A l’époque, les manifestants dénonçaient les prix abusifs de certains produits de bases, comme le carburant et l’alimentation.  Si la contestation sociale s’est éteinte pour un temps, les accords de 2009 n’ont pas tout réglé. Une étude de l’Insee datée d’avril 2016 révélait encore un surcoût général des prix par rapport à la métropole, atteignant jusqu’à 38%. Mais les revendications actuelles semblent plus éparses. Les guyanais dénoncent davantage des retards en matière de santé et une délinquance accrue.

En Martinique, une nouvelle rencontre est prévue ce mardi, à 18 heures, dans la salle du Téat Otonom Mawon à Fort-de-France. Il n’est pas encore question d’imiter les protestations en Guyane, mais bien d’engager un mouvement solidaire.

Laura Brunet

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