Dossier : L’obsessionnelle lutte anti-terroriste

Vendredi 5 février, le Président François Hollande s’est rendu à l’École Nationale de la Magistrature de Bordeaux pour assister à la prestation de serment de la promotion 2016. Cette année, ils sont 366 élèves magistrats, la promotion la plus importante de l’histoire de la République. Ce recrutement « exceptionnel », c’est le résultat de la politique gouvernementale de lutte contre le terrorisme. Plus de magistrats pour une justice plus performante contre le danger terroriste.

Renforcer la lutte anti-terroriste, c’est aussi le projet de réforme du nouveau garde des Sceaux. A l’ENM, Le chef d’État était accompagné par Jean-Jacques Urvoas. Ensemble, ils ont tenté de rassurer à propos le projet de loi sur la réforme pénale. Une réforme qui octroierait encore plus de droits à la police pour combattre la menace terroriste. Examinée deux jours plus tôt en Conseil des Ministres, a vivement été critiquée par la Cour de Cassation et par les syndicats de magistrats. Ils dénoncent une atteinte à la séparation de pouvoirs et la fin d’un état de droit.

Un Président de la République à l’ENM, c’est une première depuis 1958. Les quotidiens et journalistes nationaux étaient donc sur le qui-vive. Mais l’état d’urgence ne fait pas d’exception pour monde de la presse. Entre communication présidentielle verrouillée et interview interdite, les journalistes ont dû s’adapter à un Président inaccessible tout au long de la journée, par mesure de sécurité.

Anaïs MORAN

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